Le retour de terme de puissance dans les contrats d'énergie

Lors de la libéralisation du marché de l’énergie, la structure tarifaire des principaux fournisseurs d’énergie comprenait souvent, outre le prix pour l’énergie consommée (exprimé en €/MWh) pendant les heures pleines et les heures creuses, un coût pour la puissance maximale consommée durant le mois : c’est ce qu’on appelle le « terme de puissance ». Le montant de ce terme de puissance, exprimé en €/kW, dépend du profil de consommation du client et est multiplié par la puissance maximale enregistrée par le compteur AMR au cours du mois de facturation sur une base trimestrielle.

Avec l’accroissement de la concurrence sur le marché de l’énergie, ce terme de puissance a progressivement « disparu » des contrats énergétiques, bien que celui-ci soit une composante essentielle du modèle de marge de tout fournisseur d’énergie.

Depuis peu, on assiste cependant à un retour du terme de puissance dans les contrats d’énergie, en particulier chez les grands acteurs.

Du point de vue du fournisseur d’énergie, il est préférable de travailler de manière transparente en indiquant le terme de puissance dans sa proposition de contrat. Celui-ci protège en effet le modèle de revenus du fournisseur d’énergie en cas de baisse de la consommation du client. Cela peut, par exemple, être dû à une réduction de l’activité économique, mais aussi à l’installation d’unités de production locales telles que des panneaux photovoltaïques, des éoliennes ou des centrales de cogénération.

Le fournisseur d’énergie est libre d’indiquer le coût de l’électricité en toute transparence dans ses propositions de contrat, ou d’intégrer ce coût dans le prix de l’énergie consommée pendant les heures pleines et les heures creuses.

Mentionner clairement le terme de puissance dans la proposition de contrat protège ainsi le modèle de revenus du fournisseur en cas de diminution de la consommation du client. Toutefois, cela représente un autre avantage important pour le fournisseur : le prix de revient indiqué dans la proposition de contrat pour l’énergie consommée par le client pendant les heures pleines et les heures creuses est logiquement plus bas que lorsque le même fournisseur d’énergie intègre le terme de puissance dans son prix de l’énergie durant les heures pleines et les heures creuses.

Pour le client, il est important de ne pas sous-estimer le coût du terme de puissance. Étant donné que le fournisseur d’énergie indique le terme de puissance de manière transparente dans son offre, il est plus difficile pour le client de comparer correctement l’offre avec celle d’un autre fournisseur d’énergie qui déciderait d’intégrer le terme de puissance dans le prix de l’énergie.

Pour clarifier les choses, nous utilisons un exemple de calcul sur la base d’une offre avec et sans terme de puissance pour le même profil de consommation, au même prix de marché, bien entendu.

Profil de consommation du client :

Résultat coût de l’énergie – Offre de prix avec terme de puissance :

Si nous utilisons maintenant le même profil de consommation, au même prix, mais sans indiquer de manière transparente le terme de puissance, nous arrivons aux tarifs suivants :

Résultat coût de l’énergie – Offre de prix sans terme de puissance :

Vous constatez que du point de vue budgétaire, cela ne fait aucune différence pour vous en tant que client, que le fournisseur utilise le terme de puissance ou non. Cependant, de nombreux clients ne comparent le prix de l’énergie que pendant les heures pleines et les heures creuses (ou votre fournisseur d’énergie « oublie » de mentionner le terme de puissance dans son offre lors des négociations).

Si l’on ne tient pas compte du terme de puissance, il est évident que la première offre est plus avantageuse…

Si vous souhaitez obtenir des précisions sur votre structure tarifaire actuelle, ou une aide pour l’analyse de votre tarif énergétique, veuillez contacter votre Account Manager, ou nous envoyer un e-mail à l’adresse info@elexys.be. Nous vous remettrons une analyse correcte sans engagement.